Rythme et suspense

A. Bello, Sudouest
ELITE PRO
C’est une jolie chambrée qui a assisté vendredi soir à Saint-Pée-sur-Nivelle, au trinquet Gantxiki, à la soirée organisée par les ikastolas. André Kurutcharry, double champion de France amateur en exercice, a confirmé sa belle condition du moment en dominant Manu Martiarena (40-18). Déjà vainqueur chez lui à Baigorry face à Patrick de Ezcurra (40-14) le pilotari de la vallée a récidivé face au maître de la discipline lauréat de six boïna fédérales Elite pro en tête à tête.
Favori à la bourse (100 à 70) le sociétaire de la Zaharrer Segi a imposé son jeu après la première quinzaine (15-10). Puissant, précis, variant bien ses buts, André Kurutcharry a également brillé par son réalisme (22-11, 27-17, 40-18). En face le Labourdin malgré son toucher de pelote et son expérience n’a jamais pu trouver la clé.

En costaud. Sur sa lancée le double champion de France sera difficile à battre. A la suite Sébastien Gonzalez actuellement sous contrat avec l’empresa Aspe en Espagne et Jean-Claude Biscouby ont créé la sensation en mettant à la raison le duo Olivier Larrechea-Pascal de Ezcurra (40-38). Timoré en début de partie (et c’est bien compréhensible) le gaucher d’Ascain a ensuite pris ses marques, superbement bien guidé par son mentor. Un Biscouby impeccable qui a exercé une grosse pression sur ses rivaux permettant à Gonzalez d’accélérer tous azimuts.
Hormis à l’entame 13-5, 14-9 le duo Larrechea-de Ezcurra a eu bien des difficultés à asseoir son jeu. C’est en costauds que les vainqueurs du jour challengers (50 à 100) ont arraché la victoire (15-15, 23-15, 26-26, 39-30, 39-38, 40-38). Le dernier mot revenant à Sébastien Gonzalez, lequel assénait une demi-longue de la gauche croisée millimétrée.
« Biscouby a joué très costaud et précis, livrait de Ezcurra au sortir des vestiaires. Il a permis à Gonzalez de rentrer dans la partie, en confiance l’Azkaindar m’a considérablement gêné par ses frappes tendues ».
Profitant du jeu classique de leurs adversaires quelque peu fébriles par instants, Gonzalez et Biscouby ont su mener leur bar que à bon port sur les bords de la Nivelle.

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